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NOUVELLES DE PROCURE

Mon cheminement vers la curiethérapie

 Avant

Depuis l’âge de 52 ans, je passe un examen médical complet tous les ans. En janvier 2013, mon médecin me faisait remarquer que mon taux de l’APS avait commencé à monter (j’étais à 4,18) et qu’il fallait commencer à surveiller cette hausse.

En septembre 2014, j’étais rendu à 4,75. En juillet 2015, j’étais rendu à 6,01 ; il fallait vraiment suivre ça de plus près. En octobre 2015, j’étais rendu à 8,51. Mon médecin m’a alors indiqué qu’il serait mieux que je sois examiné par un urologue. Le 18 novembre 2015, l’examen avait lieu. Puis, l’urologue m’a cédulé une biopsie le 7 janvier 2016, à l’Hôtel Dieu de Québec.

 

Vous comprendrez que durant cette période, ma vie a été passablement bouleversée.  On cherche de l’information partout et c’est une erreur grave. Il y a tellement d’horreurs colportées sur le Web que l’on se présente à l’hôpital pour notre biopsie totalement terrorisé pour finalement réaliser qu’il y a plus de peur que de mal.

Verdict

Mon urologue m’a demandé de me présenter à son bureau le 8 février 2016. Étant confiant, j’y suis allé seul. Le diagnostic était le suivant : 11 des 12 échantillons étaient négatifs, le 12e confirmait un cancer de la prostate (T1C, Gleason de 4-3, APS de 8,54). Le cancer dit tout simplement le médecin. On n’écoute plus, on n’entend que le mot cancer qui résonne comme un tambour dans la tête. Je suis retourné à la maison en passant par le bureau et je ne me souviens pas de cet épisode. Je me suis réveillé dans les bras de ma conjointe en larmes, complètement découragé et défait.

 

À partir de ce moment, ma route de vie a changé. On ne dort plus, on a de la difficulté à fonctionner mentalement. Comment dire à ses deux fils que leur père a un cancer de la prostate ? Pas évident, beaucoup de tristesse et de pleurs. L’annoncer au reste de la famille, aux amis n’a pas été facile.  On est perdu dans un monde qu’on ne connait pas et on cherche alors de l’information. INTERNET n’est pas la meilleure source d’information : rien de réconfortant ou de réjouissant avec toutes les faussetés décrites sur le cancer de la prostate. Il y a beaucoup d’erreurs, de contradictions, d’exagération, etc.  De plus, la masse d’information est trop importante pour qu’on s’y retrouve.  Un petit manuel sur le cancer de la prostate donné par mon urologue (Le Cancer de la prostate des urologues Fred Saad et Michael McCormack) m’a été d’un grand secours ; ma bible pour plusieurs semaines.

 

On est perdu, on ne veut pas croire au cancer, on ne veut surtout pas se faire dire n’importe quoi, on cherche l’heure juste. Suite à cet épisode stressant, je me suis souvenu d’une affiche de PROCURE que j’avais vue chez l’urologue.  En fouillant sur le site de PROCURE, j’ai découvert de l’information d’une grande qualité.  Les nombreux témoignages (vidéo ou écrits) nous rassurent.

 

On passe par plusieurs étapes, l’incompréhension, la rage, le «pourquoi moi» et finalement l’acceptation. Dédramatiser la situation de la maladie au jour le jour, l’accepter une journée à la fois. Se battre et être positif face à la maladie. J’ai donc décidé de réagir en changeant mes habitudes alimentaires, selon les suggestions du livre des Drs. Richard Béliveau et Denis Gingras (Les aliments contre le cancer, la prévention du cancer par l’alimentation).  L’exercice physique, terme qui n’existait pas dans mon vocabulaire avant, a fait de moi quelqu’un qui marche au moins 150 minutes par semaine (+16 km).

 

Le support du conjoint est primordial. Seul, je ne suis pas certain que je serais passé à travers toute cette épreuve.

 

Au début, on est gêné de parler de la maladie comme si c’était honteux, mais au contraire il faut en parler pour ne pas garder les idées noires à l’intérieur de nous-mêmes.  Ma conjointe m’a suggéré d’écrire tout ce qui me passait par la tête dans un cahier et de faire un feu de joie avec ce dernier quand je serai en rémission.  C’est comme parler à un psychologue.  Cette démarche m’a été d’un grand secours.

Mes choix

Il fallait donc que je prenne une décision quant au traitement que je désirais.  Après discussion avec mon urologue, les options qui m’étaient offertes étaient les suivantes : la chirurgie (ablation de la prostate), la radiation à forte dose ou la curiethérapie (insertion de grains radioactifs permanents).

 

La chirurgie constitue le traitement le plus agressif pour enrayer ce cancer, avec comme effets secondaires la dysfonction érectile et l’incontinence urinaire. Je pouvais toujours vivre avec un traitement agressif et une dysfonction érectile, mais l’incontinence… jamais.

 

Il me restait donc la radiothérapie (forte dose ou curiethérapie) qui entraine sensiblement les mêmes effets secondaires que la chirurgie sur les érections, mais de moindre intensité. De plus, la curiethérapie entraine rarement une incontinence urinaire à long terme. La radiothérapie à forte dose implique des visites à l’hôpital une fois par semaine pendant 5 ou 6 semaines. La curiethérapie implique seulement une visite à l’hôpital et me semblait moins agressive. Mon choix ? La curiethérapie.

 

En mars 2016 j’ai rencontré un radio-oncologue de l’Hôtel Dieu de Québec qui m’a cédulé une échographie de la prostate, le 18 mars 2016. Il fallait déterminer la taille de ma prostate pour calculer le nombre de grains radioactifs nécessaires. Le lendemain, l’hôpital m’a confirmé que mon traitement aurait lieu le 2 juin 2016.  Le stress venait de baisser d’un cran.

Le traitement

On m’a opéré à la date prévue (implant permanent de la prostate – curiethérapie) à l’Hôtel Dieu de Québec. Les effets immédiats de l’intervention sont minimes : étourdissements pendant les 2 premières minutes quand je me suis levé, brûlures les 2 premières fois que j’ai uriné, enflure du plancher pelvien durant 3 jours.  Le lendemain, j’étais comme sur un nuage, j’étais bien et dans ma tête et dans mon corps.

 

Les effets secondaires que j’ai subis pendant quelques semaines suivant l’intervention sont : la fatigue, le besoin de faire une longue sieste tous les après-midis et de sérieux problèmes urinaires (par ma faute). Volontairement, j’ai décidé de ne plus prendre d’anti-inflammatoire et dans mon cas, c’était une erreur grave que j’ai payée chèrement (douleurs et angoisses).

Après

Je suis retourné voir mon radio-oncologue le 25 juillet 2016 pour mon premier rendez-vous post-opératoire. J’ai alors appris que je n’avais pas d’infection urinaire, et que mes problèmes urinaires et mes douleurs étaient dû au fait que j’avais cessé de prendre mes anti-inflammatoires. Deux jours après avoir recommencé à prendre mes médicaments, tout est revenu à la normale. Il faut donc s’assurer de prendre la médication prescrite pour ce genre de traitement.

 

Pour la prochaine année, le niveau de l’APS dans mon sang sera mesuré tous les 3 mois.  Ce suivi est nécessaire pour constater s’il y a rémission ou pour déterminer si d’autres traitements seront indiqués.

Conclusion

En attendant, je profite de la vie au jour le jour avec ma famille. Il faut savourer toutes les petites victoires et oublier les petites défaites. Le bonheur avec les miens est un autre remède de guérison pour moi et je ne peux plus m’en passer.

 

Yves Beauchemin - HOMME de Courage

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