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Test de l’APS: Oui, non, peut-être?

Le cancer de la prostate se guérit plutôt bien, mais encore faut-il faire un dépistage précoce afin de mettre toutes les chances de son côté. Le test de l’APS (antigène-prostatique spécifique) permet de détecter la maladie à un stade peu avancé, souvent en l’absence de symptômes, prévenant, du coup, de nombreux décès liés aux cancers avancés et agressifs.

Le test de l’APS sert en fait à détecter la présence de l’antigène prostatique dans le sang. Lorsque son taux est élevé, cet antigène indique qu’il y a un problème avec la prostate, mais il ne s’agit pas nécessairement du cancer de la prostate. Bien que ce test soit actuellement le meilleur pour dépister le cancer de la prostate, il n’est pas parfait. Il n’indique pas à lui tout seul s’il est nécessaire de traiter un patient ni de quelle façon le faire.

La controverse entourant ce test ne vient pas du test de l’APS en soi, mais plutôt de la façon dont sont utilisés les résultats. Le cancer de la prostate est très répandu, mais ne nécessite pas toujours de traitement dans les cas où le cancer est petit et non agressif, ou encore si le patient n’est pas dans une forme physique lui permettant de subir un traitement.

Au moment de l’apparition du test de l’APS à la fin des années 1980, les chercheurs n’avaient pas les connaissances qu’ils ont maintenant en regard des actions à poser en fonction des résultats obtenus. Bien que les données scientifiques actuelles suggèrent de ne pas offrir le test de l’APS de façon systématique, de nos jours, le test est utilisé de façon beaucoup plus judicieuse, ce qui fait qu’il est beaucoup plus rare que le cancer de la prostate soit découvert à un niveau d’avancement critique (Trois spécialistes donnent leur avis).

Le contexte décisionnel

Selon l’INESSS1, le Collège des médecins du Québec2, le Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs3 et le US Preventive Services Task Force4, la décision de faire un dépistage chez les hommes âgés de 55 à 69 ans devrait être individuelle et inclure une discussion sur les avantages et les inconvénients potentiels d’un dosage de l’APS.

Bien que ces recommandations soient dans la bonne direction, plusieurs associations et organismes préconisent une discussion sur la pertinence de passer un test de l’APS et un toucher rectal plutôt dans le processus de dépistage.

 45 ans, 50 ans, 70 ans?

Selon l’Association des urologues du Canada (AUC)5, le test de l’APS devrait généralement être offert à tout homme de 50 ans et plus avec une espérance de vie d’au moins dix ans. Un homme à risque, c’est-à-dire avec un historique de cancer ou d’ascendance africaine, aurait sans doute avantage à considérer passer ces tests dès l’âge de 45 ans. Son de cloche similaire du côté de la Société canadienne du cancer, de Prostate Cancer Canada, du Memorial Sloan Kettering Cancer Center, de l’American Cancer Society, de Prostate Cancer Foundation (PCF/É-U), de Prostate Cancer UK, à titre d’exemples.

Le dépistage devrait être interrompu chez les hommes à l’âge de 70 ans ne présentant aucun symptôme; cependant, pour les hommes de 70 ans et plus, intéressés et en excellente santé, on peut envisager poursuivre le dépistage en tenant compte de leur santé, de leurs valeurs et de leur préférences5.

Le contexte personnel – Prendre une décision éclairée

Avant de prendre la décision de passer un test de l’APS, posez-vous ces questions et discutez-en avec votre médecin, votre famille, votre entourage:

  • Quels sont mes risques d’avoir le cancer de la prostate?
  • Serais-je rassuré par des résultats normaux au test de l’APS?
  • Qu’est-ce que je ferais si mon taux d’APS s’avérait élevé?
  • Si j’étais atteint d’un cancer de la prostate à évolution lente qui serait peut-être sans conséquence pour le reste de ma vie, est-ce que je voudrais tout de même suivre un traitement dont les effets pourraient nuire à ma vie quotidienne?

Malgré tout cela, si un cancer est détecté à l’aide du test, il se peut que les médecins choisissent de ne pas traiter le patient, parce que la maladie n’est pas assez avancée ou qu’elle évolue trop lentement, par exemple. Dans ces cas-là, un suivi rigoureux est souvent préférable.

Par conséquent, le test de l’APS peut être un outil précieux afin de dépister le cancer de la prostate rapidement et de prescrire le bon traitement. Toutefois, il ne s’agit pas d’une référence absolue et ce sont surtout les hommes les plus à risque qui devraient se soumettre à cet examen. En cas de doute, demandez conseil à votre médecin et discutez des avantages et inconvénients de subir un dépistage à l’aide de l’APS.

L’attention ne devrait pas être sur le test de l’APS

Lorsqu’on procède au dépistage du cancer de la prostate, l’objectif global devrait être la détection précoce d’un cancer de la prostate cliniquement important chez les hommes en bonne santé tout en minimisant la détection et le traitement des cancers à faible risque5. L’attention ne devrait pas être sur le dépistage et le test de l’APS, mais plutôt sur:

  • Qui dépister?
  • Qui observer?
  • Qui traiter?
  • Quand traiter
  • Comment traiter?

En conclusion

Surveillez les risques et ne tardez pas à consulter au besoin n’est pas vraiment l’adage des hommes. Contrairement aux femmes, nous savons déjà qu’il est plus difficile d’amener un homme à consulter un médecin lorsqu’un problème de santé ou des symptômes se manifestent. Le cancer de la prostate demeure la troisième cause de décès par cancer au Québec; 880 hommes en décèdent annuellement. Comme il est silencieux et insidieux, ne causant aucun symptôme, la seule façon de le détecter à un stade guérissable est par le dépistage. Et cela n’est pas banal en soi!


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Références
1-INESSS: Utilisation du dosage de l’antigène prostatique spécifique (aps) pour le dépistage du cancer de la prostate au Québec. 2018-01-08 | CANCÉROLOGIE. Notice Santécom: 108907
2-Collège des médecins du Québec: Le dépistage du cancer de la prostate – 2013
3-Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs: Cancer de la prostate—Résumé à l’intention des cliniciens – 2014
4-US Preventive Services Task Force: Prostate Cancer: Screening-Release Date: May 2018
5-Association des urologues du Canada: Recommandations de sur le dépistage et le diagnostic précoce du cancer de la prostate. Citer comme suit à l’origine: Can Urol Assoc J 2017;11(10):298-309. http://dx.doi.org/10.5489/cuaj.4888

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